750 grammes
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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 20:22

Non content de nous avoir offert une dégustation de 1ère classe (Bourgognes de Mikulski, Domaine Belmont, vins de la fratrie Pithon, Corbières de Maxime Magnon, Vertigo de Thierry Forestier, Cahors du Mas del Perié), Laurent de l'Epicurvin nous a doté d'une demie tuber melanosporum de pleine vigueur aromatique.

Ce qui provoqua derechef un changement dans le menu du 31 décembre. On fera donc pour commencer un Risotto à la truffe. La truffe a passé la nuit enfermée avec le beurre (d'après Damien le patissier de la Gazzetta, le gras fixe les arômes) et s'est mélangée au risotto, rapée via la râpe Microplane. Puissance et finesse. C'était pas mal du tout.

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Surtout que l'on avait ouvert un Crozes de chez Dard et Ribo. Comme il faisait froid et qu'il nous tarde d'y arriver, le choix se porta sur la cuvée "C'est le printemps" 09. Une Syrah de printemps sur le fruit, le fruit et le fruit !  Tout cela bien mur évidemment.

Un léger perlant qui fait gazouiller l'ensemble et accentue la sensation de fraicheur. C'est nature. C'est gourmand. C'est maitrisé. C'est tellement bon que l'on se sent à poil une fois que la quille est finie.

Mais pourquoi n'en ai-je pas pris 2 ou 3 ou...plus encore !

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 12:55

Il y a une scène que l'on adore dans "le Beaujolais nouveau est arrivé" de René Fallet, c'est lorsque les 4 compères habitués à l'excellent Beaujolais du "Café du Pauvre" arrivent dans la cave de Debedeux garnie d'illustres flacons et ont un réflexe de recueillement comme si ils pénétraient dans un sanctuaire.

C'est à peu près la même impression que nous avons eu hier avec la dégustation que nous a offert Laurent Marre de l'Epicurvin. Il faut dire que le garçon -Compagnon du Tour de France en Sommellerie- s'y entend plutot bien, et que les 16 flacons débouchés étaient tous des jus de passion. Passion qui anime les vignerons tout autant que Laurent qui les représente si bien.

Beaucoup d'émotions donc hier après-midi.

Notre attachement à la région et à ses cépages nous pousse à commencer par un article sur le Pilou 2008 d'Olivier Pithon. Sur un terrain de 0,7 ha  à 300 mètres du village de Calce (en passe de devenir le repaire des cadors du Roussillon puisqu'il abrite -entre autres- Padié ("Fleur de Cailloux", "Petit Taureau"), Gauby ("Muntada", "Coume Gineste")), et Olivier Pithon,  qui bichonne ses vieilles vignes de carignan.

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Des vieilles vignes de plus de 100 ans sauvées par Olivier d'un arrachage programmé, le carignan n'ayant plus la faveur des décrets d'appellation qui privilégie la quantité à la noblesse de ce cépage rouge et vigoureux, originaire de la ville de Cariñena en Espagne. Il faut se rappeller qu'à une vilaine époque on pouvait en "tirer" jusqu'à 200 hl/ha en plaine.

Ce qu'a compris un amoureux de la vigne comme Olivier Pithon, c'est que sur des sols fins, et associés à des petits rendements (20 hl/ha en l'occurence), le Carignan donne des vins profonds, amples, puissants mais surtout racés. Et c'est le cas de ce Pilou :  de la race, du "chien", de la classe !

Et puis une texture d'une incroyable souplesse, du velours en bouche. Et comme toujours chez Olivier Pithon, une fraicheur qui vient parfaire un travail d'orfèvre.

Ca donne tellement envie d'y retourner...

Quelle fratrie ces Pithon !

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 19:55

"Alors, qu'est-ce que tu nous a amené comme vins ?"

"Bah pour le "Puchero" ...(pot au feu traditionnel espagnol en 3 services : bouillon et "fideus" suivis des boulettes de viande (volaille-échine-persil-citron-foie de volaille) et enfin la viande : poule fermière, gite, lard frais, os à mœlle, tout cela en provenance de l'excellente boucherie du Manet de Pierre Paul à Montigny et les légumes d'hiver d'Annie Bertin)

" ... j'ai pensé que ce blanc du Domaine des Eminades, le Silice 2008, ça serait pas mal. Il n'y en a pas plus de 5000 bouteilles produites chaque année"

On ouvre, on goute et là, le Tonton Ramón (TR) nous dit "Mais c'est quoi ce truc, il y a un défaut, c'est tout trouble ! c'est comme du cidre !"

Vin des Cousins (VdC) : "pas exactement, c'est un vin de pays des Coteaux de Fontcaude, un sauvignon du Languedoc quoi !. Vendanges manuelles, petit rendement (32Hl/Ha). Faut le laisser s'aérer. Il n'est pas filtré, d'où l'aspect, mais cela devrait plutot te rassurer sur la qualité"

TR : "Ah bon ?"

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5 mn plus tard

VdC : "Alors, tu sens maintenant ces arômes de poire, de coing, et aussi cettre fraicheur, cette minéralité, et ces notes d'agrumes ?"

TR : "oui c'est vrai, c'est bon. T'en as amené qu'une ?"

VdC : "Non, 2 et d'autres vins, dont un Rioja original, le Rayos Uva d'Olivier Rivierre"

TR : au 3ème verre : "c'est vraiment super bon. J'adore ce vin.".

VdC : "et en plus c'est bio à la vigne et sans chimie à la cave"

TR : "tu vas pas commencer comme ces écolos avec tes histoires de bio ?"

VdC : "si tu aimes ce vin, tu devrais connaitre quelques éléments qui vont te permettre d'en profiter encore plus.

Et s'en est suivie une discussion de plusieurs heures sur le travail des sols, le S02, le terroir, et tellement d'autres sujets.

Il en resta :

- un Tonton Ramón vraisemblablement convaincu (le nombre de  flacons que j'avais amenés a surement aidé)

- des bouteilles vides

- quelques gribouillages sur la nappe en papier illustrant notre conversation de l'après-midi.

- et surtout, une éclate totale sur le "puchero" que nous avait préparé Silvieta.

 

  Traditionnel : sans "béquilles" point de salut                                                 Nature : torse bombé, fier de son terroir

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 10:07

Croquer ? comme la sensation que l'on a en "croquant" les fruits bien murs de ce "Régal du Loup" de Nicolas Gaignon et Carine Farre installés à Bize-Minervois.

Pas besoin de montrer patte blanche pour apprécier ce carignan-grenache de plaisir,  avec comme tous les vins du Domaine du Loup Blanc une texture incroyablement soyeuse.

Est-ce le peu de syrah présent dans l'assemblage qui amène une touche épicée à la fin ? peut-être....

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Ayant eu l'occasion de gouter tout les vins du domaine, cette élégance dans la texture est une constante, presque une signature de Nicolas.

J'aurais pu appeller cet article "qui boit quoi ? #3", car la dernière fois que j'ai vu Nicolas il était avec Magali Terrier du Domaine des Deux anes et Jean-François Spina d'Amis Coteaux attablés à la Gazzetta de Petter Nilsson devant un magnum de Terre D'Ombre d'Eric Pfifferling, et ils avaient l'air de prendre un sacré pied. Pfifferling est-il en passe de devenir le vigneron des vignerons ?

 

Bref, ce Regal du Loup était parfait avec les deux faisans (ce n'est finalement pas une amitié contre nature !) que j'avais achetés "en solde" et les légumes "racines" rôtis d'Annie Bertin.

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Un vrai diner d'hiver, avec la neige qui continuait de tomber.

Le Loup a bien failli être tout blanc mais on ne lui en a pas laisser le temps.

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 13:38

En revenant du très bon salon du Vin en Tête qui a eu lieu le 4 décembre 2010, j'avais rapatrié quelques quilles.

Ce midi, j'ai ouvert une bouteille de blanc I Masieri 09 du Domaine de la Biancara d'Angiolino Maule,

J'en suis resté assis, coi, baba, sublimé, touché par la grâce du Vénitien ! L'Angiolino m'est apparu !

Un blanc à base de raisins garganega -pensonniaires traditionnels de la Vénitie-.

Couleur cidre clair, non filtré, c'est frais, fruité et minéral. Ca gazouille et c'est bien ainsi.

Ca titre 10,5° et du coup cela devient "dangereux". Danièle Gérault dirait encore que "c'est le type de vin que l'on boit l'été en sortant de la piscine".

vini bianchi i masieri

 

Boire  I Masieri c'est être transporté dans les années '50 un dimanche ensoleillé dans la campagne vénitienne pendant une fête de famille. Un déjeuner champêtre pour fêter la fin des vendanges. Des tomates, de l'huile d'olive, de la charcuterie, du pain, et I Masieri ou un vin qui devait surement lui ressembler. Un plaisir simple et terrien.

 

Angiolino Maule à travaillé avec Josko Gravner, le Pape des vins natures en Italie et ça se sent. Beaucoup de pureté et de droiture, pas de concession sur ses choix, on imagine le travail et la passion qu'il a fallu pour que l'on prenne ce plaisir.

Au salon du Vin en Tête, quand j'ai évoqué Gravner, son fils m'a expliqué avec beaucoup de recueillement "Gravner is the Master of my father".

 

Un excellent article (comme d'habitude) sur La Biancara et Angiolino Maule dans le numéro 98 du Rouge et le Blanc.

 

N98 couv

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 20:53

Petite visite tardive à Monsieur et Madame Poulle, les fromagers du marché.

Le volailler en face solde ses faisans. Tout en attendant mon tour chez le fromager, je prends deux faisans pour 10 € que l'on mangera demain avec le Tonton et la Tata, accompagnés des légumes d'Annie Bertin de la ferme de Blot.

Revenons à nos fromages. Avec le Comté, le Brie, l'Abbaye de Belloc, je me laisse tenter par deux petits crottins qui d'après Monsieur Poulle valent largement les Chavignol.

"Et avec cela ?"

"Bah, mettez moi 6 œufs Monsieur Poulle". Je ne peux pas m'en empêcher.

Histoire d'éviter les fausses notes pour le diner de demain soir, je vais gouter un des crottins ce soir.

Tiens cela tombe bien on m'a offert une caisse de "Pente de Chavigny", sauvignon de Touraine élaboré par Mikael Bouges. C'est plutot très bien fait, assez minéral, avec des arômes de citron, très droit. Vraiment rien à dire surtout quand on sait que la quille est vendu dans les 6-7 € chez les cavistes. Ca peut même accrocher certains Sancerre.

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Quant au crottin de Monsieur Poulle, lui aussi valait bien un Chavignol !

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 15:47

En regardant la contre-étiquette sur la bouteille de "A ma guise" de Jean-Christophe Comor, je lis un extrait de texte qui a influencé le nom de la cuvée, tiré du "Spleen de Paris" : "Enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise".

 

Je ne résiste pas à vous livrer la version intégrale.

 

Enivrez-vous

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre,il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise, Mais enivrez-vous, Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé , dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : "Il est l'heure de s'enivrer! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous; Enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise."


Comor


 

   Au déjeuner à midi, des vers de Beaudelaire dans un verre de Comor.

   Quelle bonne heure, quel bonheur !

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 17:03

Bien belle dégustation que celle de ce mardi, où nous avons eu le plaisir de recevoir en notre cave Michel GENDRIER, qui avait quitté pour l’occasion celles de son Domaine des Huards avec sous le bras toute sa gamme de Cheverny et Cour Cheverny.

On en salivait d’avance, regoûter le Romorantin c’était aussi pour moi retrouver le vin du grand-pêre solognot (d’occasion).

Dès la première cuvée, "Domaine des Huards 07", ça nous a tout de suite bien causé; c’est du beau gras tout brioché, mais sérieusement soutenu par les agrûmes. De vivifiantes notes de poivres, et d’autres épices aussi, le tout miellé d’acacia. Et puis quelle longueur ! : saline, iodée, du coup on en salivait d’autant pour la suite.

Toujours en Cour-Cheverny, et plus complexe encore ; la cuvée François 1er  2005

Là aussi une grande fraîcheur très minérale, puis des fleurs blanches, et du pétrole. Dans le fond du creux des joues un peu de noix, on pense presque au chenin des Savennières.

Huards

Avant même de penser à recracher il a bien fallu attaquer les rouges, la première cuvée toute simple et franche (du nom du domaine, en 2009), sur les fruits gourmands et mûrs, le cassis un peu cuit ; bref du soyeux qui se croque.

Pour « le Pressoir », en 2008, le Pinot Noir prend le pas sur le Gamay. Toujours beaucoup de fraîcheur, mais déjà des notes de cuir, de fumée, de pétrole.

Le « Vivier », en 2005, s’est frotté lui un peu au bois. Les tanins s’y fondent encore joyeusement dans des belles notes de fruits noirs.

Là, notre vigneron biodynamiseur a dû aimer voir qu’on aimait autant; il est retourné chercher une jolie cerise supplémentaire; sa cuvée "Tendresse" en 2005, bien nommée, de la sucrosité toute mielleuse, mais portée avec force par les agrumes.

Loin derrière, passée le retour de brioche et de confits de fruits, LA p’tite touche mentholée, qui donne envie d’y revenir, juste pour se rafraichir…

 

 

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 18:01

Que va boire Jean-Louis à Noël ?

Martinou qui voulait faire un cadeau à Jean-Louis nous a laissé carte blanche pour une caisse de 12.

Et voilà le résultat

 

12-decembre-10 1317

 

Soit :

2 Roc d'Anglade 08

2 Cal de Moura "côté montagne" 08

2 Fitou "Oufti" 09 de Pierre Mann

1 Sauternes "les Remparts de Bastor"

1 Morties Pic St Loup "Jamais Content" 07

1 Quilles Libres 08 Marc Barriot

2 Carignan "Les Camuzeilles" 08 Laurent Tibes

1 Saint Joseph Blanc de Christophe Pichon

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 16:30

Mercredi midi, je suis attablé dans un restaurant du XIIème tenu par le Chef suédois Petter N.

En pensant à toutes les bonnes bouteilles bues hier, je me demande ce que boivent les vignerons quand ils ne boivent pas leur propre production.

Et là, à deux tables de la mienne s'installe Jean F. de Morgon et Catherine B. de Bourgueil !

Non je ne rêve pas ! Je vais avoir une réponse à la question que je me posais il y a deux minutes.

 

Alors...alors....

 

Après une brêve lecture de la carte, ils passent commande de .....

 

 

 

 

 

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Quel bon gout !


 

Et moi pendant ce temps je sirote un verre de "à Ma Guise" 2010 du Domaines des Terres Promises de Jean-Christophe Comor, qui me rapelle la soirée d'hier, qui me rapellait l'été dernier, qui.... Pas mal non plus.

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