750 grammes
Tous nos blogs cuisine Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 21:55

Leccia, Yves Leccia, fait sur la parcelle d'E Croce un Patrimonio rouge d'une incroyable fraicheur pour une région si chaude que même les cailloux transpirent l'été.

Beaucoup de nielluciu. Un peu de grenache mais bien présent sur la légèreté du fruit.

L'ensemble est gourmand et bien en place, il en ressort une sensation de plaisir et de maitrisé.

C'est un conseil du caviste de TaïTaï, et quand je vous dis qu'il faut faire confiance à son caviste...

 

A chi hà pane e vinu po invità u so vicinu

(qui a du pain et du vin -surtout du comme cela !-peut inviter son voisin)



Partager cet article
Repost0
16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 18:11

Imaginez un vigneron facétieux à Saint Rémy de Provence. Il déménage quelques cuves, et s'aperçoit que dans certaines il ne sait plus trop ce qu'est le contenu : un peu de Vallon, un peu de ....  Comme cela goute bien, il assemble pour en faire un chouette canon de soif sur le fruit et l'énergie qui goute très bien en ces jours printaniers, en plus c'est ce dont on a envie.

Aidé de ses plus proches collaborateurs -Vincent Millesime et Hans Van Te Verfoutr- la sélection mérite une nouvelle classification (encore non validé par les instances compétentes) : le M.G.O, autrement connu de quelques adeptes sous  le nom de Milan Grand Ordinaire.



 

On ne sait pas l'accueil qu'aurait pu avoir la requête auprès des dites instances, et à vrai dire on s'en moque un peu car tout sera bu avant !

Partager cet article
Repost0
12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 21:03

Dimanche midi on improvise un apéro avec Olive et Marie. Quelques nems et quelques pâtes à tartiner de la Conserverie La Belle Iloise de Quiberon. Avec le printemps qui commence à poindre les envies de vins changent. Tiens, je tombe sur un Gris-Gris du Mas des Caprices à Leucate dont je ne me souvenais plus. C'est top, un blanc de grenache gris, frais, vif, pas de gras alourdissant. C'est assez aiguisé comme quille, on retrouve la touche "alsacienne" de Pierre et Mireille Mann.

Pour le rouge, je remonte une quille dynamique et facile, mais pas trop. un Soif de Plaisir de Marc Barriot du Clos de l'Origine. Grenache, syrah et carignan. C'est facile et abouti. Super droit, gourmand avec un fort coefficient de picolabilité. Une boutrolle achetée au caviste au Vin en Tête une dizaine d'euros qui porte très bien son blaze. En plus l'étiquette est sympa et contribue au plaisir.

Partager cet article
Repost0
15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 23:21

Qu'est ce que qui pousse un ancien de Sciences-Po, brillant collaborateur d'un animal politique, à venir s'installer sur les hauteurs de la Sainte Baume ? S'installer au bout du Chemin de la Persévérance ressemblait un peu à s'installer au bout du chemin d'un certain monde, non ? C'était l'unité de lieu d'une transformation animée par une nécessaire "envie d'être de quelque part, de s'enraciner", d'avoir une relation franche, simple et sincère aux choses, aux autres, et à la nature. La nature justement, qui a imposé l'unité de temps à la nouvelle vie du néo-paysan.

Pas toujours évident de passer en moins d'une décennie "du vain au vin". Mais lorsque l'on choisit Terres Promises comme nom de domaine et qu'il est situé Chemin de la Persévérance, c'est presque impossible de botter en touche. Voilà donc Jean-Christophe qui s'amuse le plus sérieusement du monde à tenter un tas d'expériences autour de ses vignes et ses vins, tout en donnant une identité forte à chacune de ses cuvées. Pas seulement dans les noms de cuvée inspirés par son amour des belles lettres, mais surtout par leur coté terrien et charnel. L'Analepse, -le retour en arrière, le flash-back-, sur une majorité de carignans blancs épaulés par des clairet, assez rares car arrachés pour cause de sortie des AOC est un vin au gout d'avant. A bouche que veux tu, -autant comme autant-, rolle et ugny blanc, fruité, épicé, généreux. L'apostrophe est un joli rosé vineux et gourmand à base de grenache, cinsault et carignan. Avec des carignans de plus de 60 ans, Jean-Christophe fabrique l'Antidote (à nos poisons quotidiens...), cette cuvée en semi carbo est très nature et pleine d'énergie. La Chance, (il lui en a fallu aussi un peu pour être là aujourdhui) est le nom d'une parcelle qui donne un vin plus souple et plus fondu. Avec des carignans et des mourvèdres agés de 20 à 50 ans sur des petits rendements (20 hl/ha), Jean-Christophe Comor à mis au point un "macho au coeur tendre" : l'Abracadabrantesque, pas celui de Jacques, mais celui d'Arthur (Ô flots abracadabrantesques, Prenez mon cœur, qu'il soit sauvé ! Rimbaud). Evidemment, le vin est lié à ses origines.

Maintenant qu'il est devenu de quelque part, il lui était bien naturel de faire un vin qui serait "une femme méditerranéenne, avec une taille fine et des épaules larges". Caractère et austérité prometteuse, c'est l'Amourvèdre !

 

Aux Terres Promises, vous pourrez vous enivrez, de vin ou de poésie, à votre guise.

 

Les Terres Promises sous la neige (© photo JC Comor)

terresproneige

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 15:23

Mardi à l'heure du déjeuner j'ai eu la chance d'avoir la visite d'Henri et Théo Milan ainsi que Henri le filleul d'Henri (Milan) qui travaille sur le domaine depuis cette année.

Et bien sur, ils ne sont pas venus les mains vides. Mon repas fut agrémenté du M.G.O, comprendre Milan Grand Ordinaire.

Un assemblage de cuves et barriques dont Henri n'était plus tout à fait sur de l'origine (du 2006, du 2009....).

Bref, c'était surtout du vin du Domaine Milan et c'était très bon, un rien canaille avec un côté qui n'était pas sans rappeler la cuvée "le Vallon".

J'en ai profité pour lui faire gouter le Cabardès de Clément Mengus. Quand je lui ai expliqué que pour l'A.O.C Cabardès, Clément devait utiliser moitié de cépages "Atlantique" et moitié de cépages "Méditerranée", Henri m'a regardé étonné en me disant "mais qu'est-ce qu'il en a battre de l'A.O.C si son vin est bon ?"

 

Decembre-11 3018

 

J'adore cette réflexion !

Mais elle pose le problème des comités d'agrément et des pistoleros pas toujours honnêtes des commissions.

Je ne rencontre pas un vigneron qui n'ait pas eu maille à partir avec ces comités à un moment ou un autre.

Pourtant que diable, le vin en France s'est construit sur la notion de terroirs ! Pourquoi ne défendent ils pas cette noble idée ? J'ai bien une petite idée, mais...

 

C'est sur qu'un "vieux peau rouge" comme Henri ne marchera jamais en file indienne, mais quid d'un jeune vigneron qui débute ?

Alors comme le fait remarquer Guillaume du "Morgon dans les veines", boire nature, boire propre, est aussi un acte de civisme, voire de résistance. Si on ne le fait pas, ce n'est pas seulement l'économie de ces vignerons que l'on aime qui risque de disparaitre, mais aussi leurs convictions et les gouts qu'ils défendent.

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 10:22

Didier est rentré de son village Corse en emmenant avec lui une Coppa du cousin de Jean-Marie qui venait de tuer le cochon (et oui pour avoir une véritable Coppa Corse, il faut avoir ses entrées).

Comme il avait aussi ramené une bouteille de Yves Leccia cela tombait bien.

Quand Yves Leccia est reparti casiment à zéro (il n'a gardé qu'E Cocce, parcelle orienté vers le golfe de Saint Florent) après le partage du Domaine en 2004, il a du prendre des vignes en fermage.

 

photo-copie-5

 

Il a donc récupéré 8 ha sur la parcelle de Partinelone. Il l'a replanté en Vermentino et Bianco Gentile, ce vieux cépage corse remis en culture par certains vignerons.

Et c'est justement de "Bianco Gentile" 2010 que nous allons siffler à vive allure avec la coppa.

Après 10 mn d'ouverture, ce "vin de table" lache un fruit éclatant soutenu par une jolie acidité. Gras en bouche, très frais.

Impeccable avec la coppa poivrée juste ce qui faut, surement pareil avec beaucoup d'autre chose...

 

Parcelle d'E Crocce

My HipstaPrint 0-copie-2

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 21:57

Le mourvèdre est souvent austère dans sa prime jeunesse.

A Sainte-Anne, les sols calcaires et les veines de sable permettent un drainage en profondeur. Ajoutez y le fait que dès septembre les nuits sont très fraiches, contrastant avec des journées chaudes, que la mer est à moins de 3 kilomètres à vol d'oiseau et vous aurez les éléments qui permettent à l'austère mourvèdre de mener à bien sa maturité.

Le Chateau Sainte-Anne est dans la même famille depuis plusieurs générations d'officiers de marine qui ont peu à peu laissé la place à leur vigneronne descendance.

Les Dutheil ont été parmi les premiers rebelles a tenté l'aventure du vin nature dans les années '70. Il me semble même qu'ils sont avec Puzelat et Gramenon à l'origine de L'Association des Vins Natures (A.V.N).

photo-copie-1

Ce Côtes de Provence présenté par Raphaël, un amoureux de sa région, (il faut l'écouter décrire les coins qu'il aime, c'est du Giono), nous a fait un gros effet : mourvèdre, grenache, cinsault et carignan s'unissent pour donner un vin élégant avec de la mâche, avec une petit côté canaille malgré tout. Dans sa version 2006, les tanins sont bien fondus.

 

Le Chateau Sainte-Anne produit aussi des Bandol, vins qui travaillés avec passion, font partie des très grands vins rouges de France. Saint-Anne nous le rappelle joyeusement.

Partager cet article
Repost0
25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 14:56

Leccia a toujours été dans l'excellence.

Hier comme aujourd'hui malgré le partage du domaine entre Annette et Yves Leccia, les vins produits à Poggio-D'oletta ont toujours été renommés. Les locomotives du nord de la Corse avec Antoine Arena

 

Samedi soir, Jean-Marie de Corte est venu prendre l'apéro.

Alors j'ai dégoté un Petra Bianca 2007.

 

avril-11 1961

 

Carafé 3 heures avant, il était presque au top (encore meilleur le lendemain) pour le bleu des Causses de Monsieur et Madame Poulle, les fromagers du marché.

100% Nielluciu.

Mûres et myrtilles bien mures, des notes de garrigue, de la structure, une finale minérale.

On pense immédiatement aux odeurs du GR 20 en septembre ou la plage de Saleccia à la même époque.

 

Rajoutons y la bonne humeur et l'accent de Jean-Marie, les poivrons de Syl, la chaleur déjà estivale, et nous autres les Pinzuti étions convaincus par l'insularité.

Partager cet article
Repost0
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 21:16

C'est avec cette cuvée que Jean-Christophe Comor a fait connaitre son domaine.

Sur la Sainte Beaume, ce cérébral produit des vins d'une grande sensualité, nets et droits.

mars-11 1826 

Des hauteurs de la colline, l'Antidote garde la fraicheur. Le carignan en petit rendement (25hl/ha) passé par une semi carbo, délivre du fruit et un peu d'épice.

Non levuré, non filtré.

Un chouette canon de copain, gouleyant et droit dans ses bottes.

Evidemment nous l'avons bu sorti d'un joli flacon de 1,5 L bouché à la cire noire.

 

mars-11 1821

"Peu importe le flacon du moment que l'on ait l'ivresse"

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 15:47

En regardant la contre-étiquette sur la bouteille de "A ma guise" de Jean-Christophe Comor, je lis un extrait de texte qui a influencé le nom de la cuvée, tiré du "Spleen de Paris" : "Enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise".

 

Je ne résiste pas à vous livrer la version intégrale.

 

Enivrez-vous

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre,il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise, Mais enivrez-vous, Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé , dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : "Il est l'heure de s'enivrer! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous; Enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise."


Comor


 

   Au déjeuner à midi, des vers de Beaudelaire dans un verre de Comor.

   Quelle bonne heure, quel bonheur !

Partager cet article
Repost0