750 grammes
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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 17:07

 

Les Cousins profitent d'une fenêtre météo pour rallier Paris à Loisail près de Mortagne au Perche en vélo. 160 kms et 6 heures plus tard, arrivés à bon port, il est temps de se restaurer.

 

Une attaque en règle de la terrine maison (by myself) avec le Brin De Chèvre de Puzelat, un menu pinaut enchanteur.

 

On porte l'estocade sur la terrine avec On est Sur le Sable de Laurent Lebled et Sébastien Bobinet qui s'y connait en carbo. On avait déjà parlé de Laurent Lebled avec un Ça C'est Bon 2011, certes moins sauvage que le 2010, mais qui envoyait tout de même. En tout cas le On est Sur le Sable est au top, le cabernet gazouille dru et renforce la sensation de fraicheur. C'est une friandise.

 

On termine notre frichti avec une Sierra du Sud 2010 de Gramenon.

 

Elegant et indompté, c'est notre dessert avant d'aller gouter au repos des bourricots, à peu près dans la même position que le personnage de  Tolmer sur la quille de On est Sur le Sable

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 11:15

Un héron survole un nid ou des oisillons affamés l'appelle :

-"tapon ! tapon !"

Il fait un second, puis un troisième tour, mais les oisillons continuent :

-"tapon ! tapon !"

Excédé, le héron se pose sur la branche qui soutient le nid, et d'un air sévère mais chantant il répond à l'appel des oisillons :

-"Non ! héron, petits, PAS tapon !

Dans notre boulimie de découverte des pineau d'aunis, nous avons eu la chance de rencontrer Christian Chaussard, artisan de la renaissance des pet'nat', président de l'A.V.N, et surtout vigneron passionné.

L'association des Vins Naturels

 

Après s'être fait déboulonner de Vouvray pour cause de "pensées différentes", le bonhomme est passé par la case enseignement à Amboise (quel bonheur d'avoir un prof capable de "dé-enseigner" pour "ré-apprendre" ) et la case conseil. En 2003 après avoir rencontré son épouse Nathalie à un mois d'un départ pour l'autre côté du monde, il s'installe à Néron puis à Marçon dans les coteaux du Loir. Personnage moteur dans le monde du vin "nature", admirateur de Jules Chauvet, partisan de la moindre intervention sur les vins, Christian Chaussard fait des vins sans concession avec un caractère aussi trempé que le sien.

Suite à un déclassement de ses vins et par ironie il créé le sympathique clown Patapon, mi clown, mi Dr Mabuse,  désormais fil rouge des cuvées "domaine". La prochaine fois que vous boirez une quille de Chau-Chau, examinez donc (à la loupe tout de même) les 5 filaments qui sortent de l'entonnoir qui sert de couvre-chef à Patatpon.

 

 

Patapon est tellement devenu l'emblême du domaine que lors d'une dégustation au Japon (70% de l'export du domaine qui lui même représente 60% des ventes, ils ont bien tout compris les japonais !), un ponte de la finance passionné de vin, très strict, s'est fait photographié avec Christian, un entonnoir sur la tête, entonnoir qu'il avait emmené spécialement pour la traditionnelle photo avec les vignerons venus présentés leurs vins.

Mais revenons aux pineau d'aunis, même si tout ce que nous avons gouté nous a beaucoup plus.

La cuvée Patapon justement, une quille qui pète sur les épices avec beaucoup de fraicheur. La couleur claire est conforme à ce que l'on s'attend en buvant ce cépage. La palette arômatique est complexe, loin d'être uniquement sur le poivre noir comme cela peut souvent être le cas. D'ailleurs cela ressemble peu aux autres pineau et c'est aussi ce qui nous plait.

 

On tempère notre avidité sur les pineau avec Cote d'Alerte, un pur côt hallucinant de souplesse, de fraicheur et de profondeur. Elevage de 18 mois pour magnifier les jus. Qui a dit que le côt donnait des vins rustiques ? Pas Chaussard en tout cas !

La meilleure pour la fin ? Oui, et vu le niveau de ce qui a précédé, on s'est fait mettre sur orbite. Les Mortiers 2009 (appelée la Dérobée en 2006 quand des gens mal intentionnés ont délesté Chaussard de la moitié de cette parcelle au petit matin, quille de collection !), c'est du pineau d'aunis "étoilé" ! Couleur sombre et dense, profondeur, une palette d'épices très large, une longueur très...longue, du fruit énorme, de la précision, un petit moment de bonheur. Cette parcelle de vieux pineau est vendangée très tard, il n'y a plus de feuille à ce moment là et les grappes sont toutes petites.

 

 

Absolument aucun soufre. D'après Christian le vin a une grosse capacité de garde, lors d'une récente verticale, c'est Mortiers 2002 qui est sorti.

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 10:11

On avait dit à Philippe de la Quincave que l'on aurait aimé quelque chose qui sortirait de l'ordinaire et, connaissant son gout, des vins qu'il défendait.

Il a alors ouvert Brin Le Brin de Chèvre 2010, un menu pineau en appellation Touraine.

Le menu pineau -que l'on goutait pour la première fois- est un cépage peu productif, tardif et fragile. Pour donner le meilleur de lui même il doit être vendangé mur. Autant dire que pour toutes ces raisons il a été abandonné et arraché. Thierry Puzelat s'en occupe bien de ses menu pineau. Passé les aromes fermentaires juste après l'ouverture (qui ne nous dérangent pas plus que cela, le vin évoluant après carafage), on a donc pu boire un vin très fin, très aromatique, précis et avec beaucoup d'amplitude. Il y a de la tension et le vin est sapide. C'était au top avec les chèvres sec de chez Alleosse.

 

Pendant des années Paris a boudé les Saumur Champigny. Quand on goute Ruben de Sébastien Bobinet on ne comprend pas pourquoi ?

Ce cabernet franc super souple est explosif sur les épices, fluide et dense. une t'ite merveille de précision avec un gros coefficient de buvabilité.

 

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 22:23

bosque

On goute par ci, on goute par là. Et puis pof ! devant la table de Patrick Beaudouin et ses chenins à se damner, on tombe sur Christophe Bosque qui maraude.

diable

Il fait faim, on profite des tickets « repas vignerons » que l’on nous a remis. Christophe nous demande si l’on connait Les vins de Joel Ménard du Domaine des Sablonettes à Rablay sur Layon en Anjou. Comme on répond négativement, il file en chercher une quille. On partage une table avec un monsieur que l’on a gouté chez Raquel au Baratin, Michel Guignier.

michel

 

PiocheOn partage aussi notre « Bon petit diable », un 100% cabernet franc fruité, gourmand, croquant. Michel Guignier à l’air d’apprécier. L’habillage soigné, dessiné par Denis Huneau est un poil canaille et contribue au plaisir d’avoir cette bouteille à notre table. On passera plus tard à la table de Joel Ménard gouter ses chenins, cabernet et groleau.

SablonetteTout est du même acabit, des vins gourmands et très droits issus de raisins bien menés à maturité avant d’être vinifiés de la manière la plus naturelle qui soit.

 

1-recup-WP 3220

C’est vrai qu’il est Bien bon ce petit diable.

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 22:35

Voila ! L'étiquette de Tolmer annonce la couleur : Ça C'est Bon ! Comme le Port salut, c'est écrit dessus. Pas de tromperie sur la marchandise. Avec un nom de cuvée pareil, faut pas se louper. Pas le Genre de Laurent Lebled. C'est bon pour le coeur comme disent les docteurs. C'est bon a regarder, mais c'est encore meilleur à boire ! Du jus de Gamay fermenté, croquant, gourmand, avec un énorme coefficient de picolabilité comme dirait Rico. Un verre appelle l'autre, une bouteille appelle l'autre. Un rien sauvage et super glouglou.

 

Et avec ca ? C'est bon, merci ! 

C'est ben vrai ça !

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 09:43

Scotché de plaisir, au verre, à la bouteille, tellement que j'ai failli ne pas prendre une photo.

C'est le Pouilly-Fumé Pierre Précieuse d'Alexandre Bain qui m'a mis dans tous mes émois.

C'est si bon ! un 100% Sauvignon ciselé, parfumé (fruits exotiques tout en finesse), beaucoup de fraicheur et une classe folle. Tendu et vif ! Lumineux !

Son cheval de labour s'appelle "Phénomène", son Pouilly Fumé en est un !

Surement la plus grosse émotion en blanc cette année.

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 18:02

La Niña !! La Niña !!

Un cri comme le "terre ! terre !" des vigies en haut des mâts quand ils apercevaient la terre après une longue traversée et que cela résonnait comme une délivrance.

Après une dégustation peu excitante, un peu longuette, une sorte de "pot au noir" vinique, Jeff d'Amis Coteaux nous fait découvrir cette quille.

La Niña, une navigation menée par Marc Houtin et Julien Bresteau du Domaine de la Grange aux Belles en Anjou.

 

On a déjà dit tout le bien que l'on pense de ces deux là, mais on peut ne pas nous croire tellement on est pas objectif lorsque l'on parle d'eux.

La Grange aux Belles, surement un des domaines les plus pointus et les plus appliqués du Val de Loire en vins natures.

photo-copie-2

 

Ce qu'il y a d'incroyable avec des garçons comme Marc et Julien, c'est qu'ils repoussent sans cesse les frontières de ce que l'on peut faire avec du raisin, de la conviction et de l'application.

Par exemple ce gamay en vinification traditionnelle hallucinant de mâche, poivré au nez, avec un côté carné réjouissant en bouche.

Et comme toujours chez Marc et Julien Le vin est d'une grande élégance, la Niña ne déroge pas à la règle, elle la confirme.

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 22:12

C'est bien connu, devant un choix de vin, - la situation se présente souvent au restaurant entre amis-,  le français est génétiquement programmé pour être un spécialiste du vin.

Et l'on entend alors des lieux communs comme "ah non pas un muscadet, c'est pas bon !"

Il faut reconnaître qu'il y a eu des abus par le passé et même encore, mais ce n'est pas une raison pour se priver de quelques perles. Et ceux qui pousseront la porte de la curiosité seront récompensés de leur "audace". Avec Pesnot, Huchet et autres Landron, on est loin, très loin des jus acides qui insultent les bulots

 

La Bohème de Marc Pesnot. Un melon de Bourgogne fruité, solaire, tant que l'on en viendrait presque à lui trouver un manque d'acidité sur le 2010, un comble pour un vin du Pays Nantais.

Les raisins issus de vignes de 35 ans sont ramassés en deux passages et assemblés après dégustation. C'est nature et un rien sauvage comme on l'aime.

 

photopesnot

 

Autre style, autre sensibilité, autre approche du Melon de Bourgogne chez Yves et Jérémie Huchet.

D'abord un terroir d'exception, - les vignes du Clos des Montys poussent sur un sol superficiel parsemé de grès sur roche mère d'amphibolite (recristallisation de roches sédimentaires et/ou de roches magmatiques)-. Ce qui leur confère un fruité élégant, mais surtout un côté cristallin et pur. Un peu de fleur blanche également. C'est aussi agréablement salin et incroyablement long en bouche ! Ca fait saliver et un verre appelle l'autre. Et ce qui ne gate rien, cela vaut dans les 7€ chez votre caviste. Moins radical dans le côté nature que La Bohème, le Clos des Montys n'admet ni collage ni filtration et mixe pour l'instant la culture bio et conventionnelle "raisonnée".

 

photo

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 18:00

Vendredi dernier, un petit frichti nous sert d'excuse pur (re)boire un Tavel d'Eric Pffiferling.

Millesime 2010, moins sublime que le 2009, où alors pas encore tout à fait en place, mais déjà et toujours extrèmement élégant. Un léger perlant qui renforce le côté frais sans faire trop d'ombre au fruit. Du jus de raisins alcoolisé.

Ete-2011 2406

Frais, élégant, chic et nonchalant. Il se boit sans s'en rendre compte.

Et c'est d'ailleurs rapidement que nous allons devoir ouvrir une Chaussée Rouge du Domaine de la Grange aux Belles.

Le nom de cette cuvée vient d'une bataille napoléonienne qui fit quelques victimes.

Pour moi, Marc et Julien font ce qu'il y a de plus pointu en vins natures de Loire.

Là aussi le vin est élégant. Mais il est aussi sauvage, carné et  gourmand.

C'est droit. Presque austère dans les premières minutes. Mais dès que le vin se livre on peut rester accroché au verre tellement à chaque gorgée on en découvre un peu plus sur la Chaussée Rouge.

 

Ete-2011 2405

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 15:22

Ici, à Atacama, on aimait déjà leur "Gamay sans Tralala", "Cendrillon" et "Carabas", mais avec l'arrivée du beau temps on a eu envie de bulles.

Etiquette sobre ou champomisée (les avis jusque là divergent), mais une fois dans le verre c'est l'unanimité : Monsieur Plouzeau du Domaine de la Garrelière s'y entend pour faire s'élever les chenins.

Racé, élégant, plaisant, fragile, toutes les qualités du chenin, la tonicité du sauvignon, la bulle et la légèreté en plus. Ce Pet Nat (pétillant naturel) joue dans la cour des grands.

Quand je pense au nombre de champagnes valant le triple ou le quadruple du prix et qui ne lui arrivent pas au bas de l'étiquette !

 

avril-11 1958

Tiens quand j'y pense, et bien je m'en ressers un verre, c'est définitivement trop bon.

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