750 grammes
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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 17:14

Mon Caviste à L'Âme Noire

Je ne vais pas abandonner mon caviste.

Je vais plutot le retrouver.

Comme chaque été je prends mes quartiers d'été à San Vicente Del Raspeig, près d'Alicante dans le sud de l'Espagne.

Comme chaque année, après la visite à la famille, la suivante sur la liste sera pour Quique, maxi caviste dans sa mini cave de la Calle Vicente Vidal.

Voilà un personnage qui m'a fait découvrir les blancs de la région, comme la Casta Diva de la Bodega Gutierrez de la Vega, mais aussi ses rouges comme le Principe de Salinas de la même bodega ou les monastrell (mourvedre) de Artadi.

 

Pas régionaliste, Quique m'a prouvé que l'on trouvait de sublimissimes Priorat vendus la moitié du prix de ce qui est généralement constaté pour l'ensemble de la production : la Cuvée Nita de la charmante Meritxell Palleja.

 

Mais la raison pour laquelle je n'abandonnerai jamais mon caviste l'été (outre que je ne vois Quique QUE l'été) c'est parce qu'il a découvert et partagé avec moi sa découverte d'un vin des Baléares, de Mallorca, à Felatnix exactement, la cuvée AN/2 de la bodega Anima Negra.

Ete-2011 2361

La petite bodega reprise en 1994 fut immédiatement à contre courant du mouvement productiviste qui entraina l'essor des vins d'Espagne.

Les 3 fous de vins qui ont repris Anima Negra ont privilégié les cépages endémiques et autochtones, et on peut grace à eux découvrir ce que donne un assemblage de Callet, Fogoneu et Manto Negro.

Ce n'est pas anecdotique, c'est un vin puissant avec une très forte personnalité, une texture souple, un port altier, fier, mais généreux. Surement une grande capacité de garde (d'après Quique).

Un vin à l'âme sombre qui ne se livre pas facilement, qui a besoin de prendre ses aises dans une carafe.

 

Alors voilà pourquoi je n'abandonnerai jamais mon caviste, parce que lui seul est capable de me faire découvrir de telles pépites.

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 20:28

J'ai toujours considéré les Barolo comme les Bordeaux : d'ex grands vins, surfaits et surévalués.

C'est pourquoi je suis resté scotché en goutant ce Barolo ouvert quelques heures plus tot par Max.

Ce Vigna Vecchia 2006 d'Erbaluna est produit dans le Piémont en biodynamie (les premiers dans l'appellation Barolo) à base du très tannique niebbolo.

14° qui commencent à peine à se fondre dans ce 2006. C'est complexe sur des notes orientales de cèdre, de safran.

L'élevage est invisible. C'est rond et c'est très bon.

En plus son prix est la moitié de ce que valent généralement les Barolo. Ils ont tout compris à Erbaluna !

 

Voila un vin qui n'usurpe pas son surnom de "roi des vins"

 

Mai-11 2312

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 13:12

 

On était entrain de goûter les vins de Julien Meyer. Avec Didier on se parlait à l'oreille car il y avait du bruit.

Le gars qui tenait le stand nous faisait signe qu'il allait nous servir, ouvrait les yeux en grand quand on avait l'air de trouver cela bon, l'expression de son visage passait en mode interrogation quand nous avions fini et qu'il voulait savoir si nous étions prêts pour déguster le vin suivant.

Bref, il nous prenait pour des étrangers et les Riesling, Munchberg et Gewurtztraminer furent goûtés sur le mode d'histoire sans parole.

Au moment de partir non sans avoir remercié d'un hochement de tête, la voix de notre pourvoyeur se fit enfin entendre :

-" You want to taiste a grik dray wiane ?"


C'était donc cela ! julien Meyer s'était absenté et avait laissé son espace de dégustation à son voisin grecque.

 

mars-11 1764


-"Yes with pleasure !" pas tout à fait convaincus du bien fondé de la démarche, mais désarmés devant tant de gentillesse.

 

Bien nous en a pris, car nous avons découvert un blanc magnifique ! Enfin presque, car la couleur tire vers l'orangé.

Nous voila donc entrain de gouter une bouteille d'Hatzidakis 2008 Assyrtico, lieu dit Mylos fait avec des raisins issus de vignes 150 ans. 

Au nez, on pense a un passerillage, un peu sur les agrumes, des épices douces voir même de la cardamome. La bouche est différente. Grande complexité, fraîcheur (menthol), minéralité, acidité au service des arômes. C'est très frais, salin et sapide.

Mais d'ou vient cette quille ? de L'île de Santorin, en plein milieu de la méditerranée. C'est une Île volcanique et les vignes poussent sur des scories (de la lave). Santorin est balayée par le vent, et les vignes sont taillées de façon a entourer et protéger les grappes du vent et du fort soleil. L'omniprésence du vent limite le botrytis et l’oïdium, et comme inscrit sur la bouteille, ce vin est issu de vignes franc de pied.


Vignes taillées pour protéger les grappes

(Source : Blog Jacques Berthomeau)

 

Assyrtico

C'est étonnant et rare. Un goût que l'on ne connaissait pas mais qui donne envie d'y retourner juste pour être sur.

 

-"tank you very muche dear grik waine maiker" !

 

Santorin n'est pas qu'une équipe des Jeux sans Frontières, mais produit aussi d'excellents vins.

Les Vachettes n'en reviennent pas !

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 08:55

Depuis que nos commandes de Rayos Uva partaient de Paris par pigeon voyageur, et mettaient donc plusieurs semaines à arriver à Bayonne, nous avions décidé d'être en contact direct avec l'importateur d'Olivier Rivière (cf. Don Olivier de la Mancha), Kevin du Sang des Vignes.

Cela fait bien maintenant deux ans que l'on communiquait par téléphone, mais on ne s'était jamais rencontré "in vivo". C'est chose faite ! Et quelle rencontre !

Nous en avons bien sur profité pour goûter 5 ou 6 quilles que Kevin avait ramenées. Plutôt branché vins d'Espagne (et spécialiste même, bien que sa modestie s'en défende), il  propose à la vente les vins que l'on ne peut pas, où, difficilement trouver en France, laissant de côté les Grands d'Espagne déjà bien représentés et les grosses machines ayant souvent peu d'intérêt.

Après quelques blancs (Gaba do Xil en appellation Valdeoras et Basa en Rueda) d'excellente facture de Telmo Rodriguez, nous sommes tombés amoureux d'un Priorat (Catalogne) de Meritxell Pallejà, le NITA 2009.

Janvier-11 1458

Cette jeune vigneronne passée par la Napa Valley et la Bourgogne vinifie sur le domaine familial depuis 2004.

Biodynamique, aussi bien à la vigne que pour la dégustation -elle préconise d'ouvrir ses quilles les jours "fleurs" ou "fruits", le vin goûtera mieux-, son NITA est produit à base d'une grosse majorité de grenache et carignan, et dans une très moindre proportion de cabernet sauvignon et syrah.

Jolie étiquette.

Comme tous les vins faits par des femmes, il y a une sensibilité au niveau de la texture. Extrêmement soyeuse.

Le vin est profond, structuré, sur de jolis fruits bien murs mais jamais lourds, des tanins bien fondus, pas de sensations de boisé (rare en Espagne !). L'équilibre général fait que l'on ne sent absolument pas les 14°, il coule tout seul. Il cache une certaine complexité, et le vin ne cessera d'évoluer pendant l'assiette de fromage de chez Alleosse que nous grignoterons.

Il y décidément quelque chose qui bouge en Espagne chez les jeunes vigneron(ne)s.

 

 

 

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 13:23

"Dans un village de la Manche dont je ne me soucie guère de me rappeler le nom, vivait il n'y a pas longtemps un de ces gentilshommes....". Ainsi commence le Don Quichotte de Cervantes. Mais on pourrait très bien parler d'Olivier Rivière si tant est que l'on accepte de se déplacer plus au nord de la Mancha, en Rioja.

Après s'être formé en Marmandais et en Bourgogne, Olivier Rivière a cherché à s'installer dans le sud, comme son poto Maxime Magnon. Et puis de recherche de vigne en rencontre amoureuse, il est parti plus sud, en Rioja. Un passage chez Telmo Rodriguez pour une petite mise au point de ce qui se passe par là, et hop, il se jette ... aux vins de La Rioja en achetant des raisins bios qu'il vinifie avec une rare élégance.

Depuis peu propriétaire d'un terroir d'exception qu'il a su dénicher dans l'appellation Arlanza (Vasquebana, Alto redondo), il y vinifie des vins racés et purs, des "Grands d'Espagne".

 

Rayos

 

Mais revenons au Rayos Uva. Je le dis franco, c'est mon vin de table, mon vin de soif, mon vin de tous les jours, et c'est toujours un plaisir de retrouver ce "viejo amigo", fidèle.

Il est discret mais il sait donner du relief aux frichtis de coins de table. Sa nature soyeuse lui permet de s'adapter casiment à toutes les situations. Disponible, il est présent dès qu'on le sollicite, mais va aussi s'enrichir en prenant l'air. Ses fruits murs, ses tanins fondus et ses arômes racés lui confère un certain "chic nonchalant", comme son vinificateur.

 

A l'image de  Sancho Panza, il est bien plus fin que le côté simple et rustique qui le qualifie au début du roman.

 

¡ Salud Don Olivier de la Rioja !

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 13:38

En revenant du très bon salon du Vin en Tête qui a eu lieu le 4 décembre 2010, j'avais rapatrié quelques quilles.

Ce midi, j'ai ouvert une bouteille de blanc I Masieri 09 du Domaine de la Biancara d'Angiolino Maule,

J'en suis resté assis, coi, baba, sublimé, touché par la grâce du Vénitien ! L'Angiolino m'est apparu !

Un blanc à base de raisins garganega -pensonniaires traditionnels de la Vénitie-.

Couleur cidre clair, non filtré, c'est frais, fruité et minéral. Ca gazouille et c'est bien ainsi.

Ca titre 10,5° et du coup cela devient "dangereux". Danièle Gérault dirait encore que "c'est le type de vin que l'on boit l'été en sortant de la piscine".

vini bianchi i masieri

 

Boire  I Masieri c'est être transporté dans les années '50 un dimanche ensoleillé dans la campagne vénitienne pendant une fête de famille. Un déjeuner champêtre pour fêter la fin des vendanges. Des tomates, de l'huile d'olive, de la charcuterie, du pain, et I Masieri ou un vin qui devait surement lui ressembler. Un plaisir simple et terrien.

 

Angiolino Maule à travaillé avec Josko Gravner, le Pape des vins natures en Italie et ça se sent. Beaucoup de pureté et de droiture, pas de concession sur ses choix, on imagine le travail et la passion qu'il a fallu pour que l'on prenne ce plaisir.

Au salon du Vin en Tête, quand j'ai évoqué Gravner, son fils m'a expliqué avec beaucoup de recueillement "Gravner is the Master of my father".

 

Un excellent article (comme d'habitude) sur La Biancara et Angiolino Maule dans le numéro 98 du Rouge et le Blanc.

 

N98 couv

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