"Boire pour se souvenir" C. Authier
"On peut (presque) tout dire avec des cartes, et même, éventuellement, n'importe quoi» J. Lévy
Bonne Année 2012 !
© I.G.N. série Bleue 2224 Ouest Vatan
Nous nous faisons le relais de Sylvie Augereau sur "Glougueule" et Guillaume "Du Morgon dans les veines" pour la pétition tentant d'éviter à Olivier Cousin de se farcir une amende de 30000€.
En effet, Olivier Cousin ayant eu assez de batailler avec les pistoleros des comissions d'agrément, il a auto déclasser ses vins en "Vin de Table" (que je trouve une appellation très noble soit dit en passant).
Mais il a laisser sur les cartons la mention "Anjou Olivier Cousin". La répression des fraudes lui demande donc 30000€ pour "avoir fait du tort à l'appellation". On croit rêver ! Cela nous met dans une rogne folle ! Pourquoi s'acharner sur des vignerons dignes de ce nom, des gars qui bossent comme des dingos pour leurs convictions et notre plaisir ?
Pauvre pays que le notre ou les défenseurs du "bon" et du "bien fait" sont persécutés alors qu'il devrait être classés au patrimoine culturel vivant.
Sans compter les "petits" que des pionniers comme Cousin ont engendrés dans une région que les "légalistes" n'ont pas su maintenir à son juste niveau vinicole. Il y aurait-il eu une "Grange aux Belles" sans lui ?
Olivier Cousin est un vieux peau-rouge qui ne marchera jamais en file indienne* comme d'autres vignerons, et c'est tant mieux pour nous.
Il a besoin d'un petit coup de main, alors si vous aimez son travail et partagez ses convictions, signez la pétition et buvez ses vins !
Comme le fait remarquer Guillaume, boire et défendre le vin nature est aussi un acte civique et politique !
*citation d'Achille Chavée
Videos de François l'Embrouille
Au delà du gag, il est interessant de voir ce peuvent supporter certains pour une médaille...
Après l'article d'Olivier Roland , journaliste habituellement plus politique que gastronomique, (mais ami de Jean-Christophe Comor du Domaine des Terres Promises, ceci explique cela) dans le Libération du 4 mars 2011 sur Eric Pfifferling, Libération passe à la vitesse supérieure et nous pond un sacré supplément sur le vin nature.
C'est plutot bien foutu sur le fond même si à mon gout cela sert de support à des pubs hors sujet.
Mais puisque cela fait la promotion de pratiques, de vins et de vignerons que l'on aime, j'applaudis des deux mains (enfin, quand elle ne sont pas occupées à verser du vin ou à lever mon verre à cette excellente initiative !)
Pierre Jancou (Vivant, La Crèmerie, Racines) a commis un joli petit bouquin illustrré - bien sur- par Tolmer, dans lequel il laisse s'exprimer ses amis vignerons. Tout comme dans ses restos avec le vin, il joue à merveille le rôle de passeur quand il écrit sur le sujet. C'est gouleyant comme une macération carbonique d'Olivier Cousin.
Vin Vivant éditions Alternatives
Dans un autre registre et pour "éveiller" au vin nature des néophytes, le numéro de septembre de "sciences & avenir" propose un article de 4 pages sur le vin nature (les secrets du vin au naturel p.56) : didactique, simple et efficace pour commencer à comprendre pourquoi on préfère ces vins là
Une journée d'été
Après avoir laissé s'étirer longuement le petit déjeuner, il est temps d'aller se rafraichir dans la piscine. Quelques brasses et nous sommes déjà dehors.
11h00. Un verre de ProSecco Extra Dry Menin Fasol, frais, léger, avec une tranche de Toña, brioche espagnole légèrement parfumée à la fleur d'oranger.1er accord majeur du jour.
12h00. Pas d'apéritif, mais un repas léger. Jambon de Trevelez (l'équivalent andalou du Jabugo) et tartines de tapenade pour accompagner le gazpacho.
Il fait déjà si chaud. Alors ce ne sera qu'un seul verre de Rafalot 2007, un 100% carignan du Domaine Vinci.
Un "reste" ouvert hier soir. La preuve que le Carignan sur des sols pauvres et dans des petits rendements cela peut-être extraordinaire. Totalement guarrigue et tapenade.
Après la sieste il est temps de descendre au port pour la criée.
Nous remportons le plateau #22 pour 17€ : deux bonites, de la seiche, et quelques petits poissons de la baie pour la friture.
Allons vite chercher la fraicheur dans l'ombre de la Bodega de Santi. On passe commande d'amandes salées et de quelques anchois, également un peu de brebis sec accompagnés de quelques verres de Solera 1922 de Toro Albala. L'oxydatif de ce Montilla-Moriles s'accorde si bien avec le salé des tapas.
Nous remontons dans notre retraite. Il est 20H00.
Les petits poissons de la baie sont frits et accompagnés d'un verre de Rancio Sec du Domaine du Rancy. Difficile de s'extirper de l'accord envoutant iodé-oxydatif.
Bien qu'il fasse encore très chaud, Félix allume la plancha et y dépose la seiche, puis, sur le côté peau, les tranches épaisses de bonite qui seront cuites rosées à coeur.
Quelques tomates pleine terre (rares ici) et une petite sauce -huile d'olive, persil et ail frais- pour accompagner l'ensemble.
Nous ouvrons un Tavel 2010 de Eric Pfiffeling. Puis un autre. Et enfin un troisième.
Un peu de fraicheur pour finir ce diner. Pastèque, melons, grenades, tout y passe.
23h00, il fait encore chaud. Après moult palabres on se décide à ouvrir un Chenin d'Anjou 2010 de Patrick Beaudouin assisté de Clément Baraut, très poire, très coing. Parfait avec le Turron de Jijona artisanal à base de miel, citron et amandes qu'avait ramené Carmen. Nord et sud s'accordent, se complètent.
Une belle journée d'accords d'été.
Ils où elles font des vins que l'on aime.
Pour ce faire, ils passent beaucoup de temps dans leurs vignes.
Ils font (souvent) de jolies étiquettes qu'ils collent sur de belles bouteilles.
Certains poussent même le plaisir du travail bien fait et du détail à emballer les dives bouteilles dans de jolis cartons.
Saurez-vous retrouver les vignerons associés à ces cartons "animaliers" ?
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Quand on a déménagé la cave du China-Club, j'ai trouvé ces deux quilles planquées tout en haut. Sans un heureux hasard elles y seraient surement encore.
Ce n'était pourtant pas le genre d'Alain de planquer des bouteilles.
Cela fait un moment que je les garde dans un placard de mon bureau de la rue de l'Oratoire, une des rues les plus fraiches de la ville.
Je n'ose pas y toucher. Ce sont deux reliques d'un temps révolu. Surement l'appréhension de se confronter au passé et préférer le souvenir que l'on en a.
Le vin avant 2000 c'est aussi un brin de nostalgie.
Saudade comme disent les brésiliens.
Mode d'emploi : http://vendredis.wordpress.com/
Compte-rendu du président du VdV #36