Sur les 60 ha restant plantés en romorantin en France, Michel Gendrier en cultive 8 ha.
Il faut dire que ce cousin du Chenin est fragile (sensible à la pourriture grise), tardif, et les vins prennent du temps à se faire (le domaine des Huards commercialise actuellement les 2005). Bref tout le contraire de ce qui est recherché actuellement.
Il faut donc l'aimer pour le cultiver.
Michel Gendrier sait attendre pour que ses Romorantins -certains de 1922- nous délivrent leur finesse et leur magie.
Ses Cour-Cheverny sont très frais, sur l'acacia et le brou de noix. Raffinés et puissants. Long, très long.
Le domaine produit également des Cheverny de haute volée, moins médiatisés que les Villemade et Puzelat, peut-être un peu plus classiques. Moins radical, Michel Gendrier est néanmoins en biodynamie depuis une vingtaine d'années.
Il fait perdurer la tradition de livrer lui-même ses vins, ce qui ajoute la dimension humaine au plaisir que l'on peut prendre à boire ses bouteilles, presque un peu étonné et amusé de l'engouement que suscite ses vins.