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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 20:59

 

 On s’était pourtant promis d’être un peu organisé.

En face ils étaient plus de 150 et méchamment armés…


  La Dive par l'entrée des artistes

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Puis très vite, dans les dédales des grottes du château de Brézé, les passages se sont faits de plus en plus secrets, tortueux, et pour finir on courrait partout comme deux mômes façon guerre des boutons, pinotant par-ci, morgonant par là, regoutant pour le plaisir en oubliant de recracher.

 

Les "Stands" des vignerons

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Axel Prüfer du Temps des cerises, en Languedoc, nous a gentiment  ouvert le feu avec sa "Peur du Rouge", un joli chardonnay bien radical et croquant de pomme verte, suivi par « Un Pas de Coté », (merlot et grenache), puis son « Fou du Roi », (cabernet, cinsault et grenache). Ses rouges nous ont semblé bien à son image ; subtils et pleins de fraîcheur. Pas compliqués mais pas si simples.

 

Loïc Roure du Domaine du Possible en Roussillon était en face, tant mieux. Dire que nous l’avions raté il y a quelques années à Paris, on s’est finalement plutôt bien rattrapé ; son  "Cours Toujours" très maccabeu bullait joliment sur la langue. En rouge "C’est pas la mer à boire "(grenache, carignan et syrah) nous a laissé des longueurs de cassis ? de kirsch ? de mirabelle ? Son "Charivari", aussi, en pur carignan, nous a chahuté un brun ; encore tendu mais déjà soyeux. "Tout bu or not tout bu" (syrah, Carignan) ; Du bonbon pour les copains.

Au final une "Herbe tendre" issue de carignan et de syrah, un rosé pétillant qui donnait envie de s’étendre…

 

On a ensuite rejoint (je ne saurais dire comment) Laurent Herbel et ses douceurs angevines, avec en blanc "La Pointe"(2008), un beau chenin sur les poires bien mûres, léchouillées dans un sous-bois. En rouge la cuvée "Sylvestre" (cabernet franc et cabernet sauvignon) se voulait disait-il sans prétention. On serait prétentieux à moins, nous sommes nous dit ; de la cerise fraîche en pomme d’amour.

 

Toujours en Loire Catherine Breton a alors repris les choses en main. D’emblée quelques belles gorgées de « Ritournelle », un cabernet franc vinifié comme un rosé, nous ont repapillonées les neurones, nous étions mûrs pour son Vouvray, en blanc, un chenin vieille vigne sur les fruits surmuris, et puis pour ses Bourgueils :

La cuvée « Dilettante », toute florale en violette, puis son  « Avis de vin fort », plus noisettes et noix, « les Galichets », enfin, les mêmes noix mais chauffées, avec des retours de foins couplés de menthe fraîche,

pour finir avec sa « nuit d’ivresse » aux tanins chauds et ronds. ET en plus de tout ça, une belle affiche de Michel Tolmer, qui trône désormais à l’entrée de notre cave.

 

Screenshot 1"Apprenez le geste qui sauve les vignerons"

 

Là on a vu qu’Olivier Rivière était miraculeusement disponible. Le phénomène aux mains de magicien nous a très élégamment reçu, et patiemment, chaleureusement, a débouché une à une ses Rioja en racontant son quotidien "d’expate" au beau royaume d’Espagne.

Son blanc "Jequetiba", maccabeo et malvoisa, fût une belle entrée en matière, en rouge le "Rayos Uva", tempranillo et grenache, s’annonce toujours aussi suave, et droit. Proche mais plus pétroleux, et surtout plein de fraîcheur, son "Gabacho".  Une belle accroche aussi avec le "Ganko", en pur réglisse, et "l’Alto Retondo", en pur grenache lui, avec une je-ne-saurais-dire-mais comme une sorte de p’tite touche de citronnelle derrière qui m’a titillée longtemps. "L’ El Quemado", aussi, au boisé plus vanillé, sur des fruits rouges assez mûrs, a su nous durer sacrément dans les joues.

 

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En remontant à droite- ou à gauche- en tournant le dos à l’une des portes d’un des coté, je crois, enfin il commençait à faire nuit en tout cas, on a rejoint Marcel Richaud en Rhône, pour deux beaux rouges bien concentrés : Son « Cairanne », tout en mûres compotées, et réglisse, puis « l’Ebrescade », un chouille plus animal.

 

Pour le plaisir on a rejoint le Domaine du Jonc Blanc de Monsieur Frank Pascal, à Bergerac, on a regouté « les sens du fruit » qui tient toujours la route, puis sa cuvée « Acacia », sauvignon et sémillon, qu’il travaille 24 mois en barriques en pratiquant la solera. Chouette découverte, miellée à souhait au nez, super droite en bouche, avec une jolie salinité salivante et des fruits exotiques. En rouge son »Classik », merlot et cabernet sauvignon, développe des beaux tanins charnus, et sa cuvée « El Nino », plus cabernet, très soyeux, bien rond, avec un fond de pruneaux.

 

Stairway to heaven (vers les Languedoc)

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Avec Georges Descombes, en Beaujolais, ça s’est accéléré sécos, comme on dit chez moi, le fiston avait la patate et coup sur coup on a révisé tous les crus à la chaine comme à la vieille d’un oral, Régnier-Moulin à Vent-Morgon-Chirouble, etc…pour suivre le rythme on se crachait à tour de rôle sur les chaussures, ils étaient tous intéressants et bons mais au bout du compte, influencé peut-être par la lecture de René Fallet, la préférence est allé au générique, un bon beaujolais 2009 sans prétention qui nous a monté comme un sourire.

 

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En soif de bulles, de vraies, on a roulé jusqu’au tonneau d’Hélène Gautherot, du Domaine Vouette et Sorbée, qui présentait ses vins de Champagne introuvables, hors vente, hors concours, hors stock, hors-la-loi, bref hors du commun mais pas hors-sol du tout. « Blanc d’argile », un blanc de blanc 2007 ultra-minéral, avec ce qu’il faut d’agrûmes et de pomme verte, presque un Chablis de Beru à bulles, et bien fines. La cuvée « fidèle » ; Un pinot noir 2008 bien mûr, qui a goûté un peu tendu à l’attaque mais s’est vite épanoui sur l’amande et l’abricot.  Puis le « Saignée de Sorbée », rosé de saignée donc, vineux, puissant et plein de fraîcheur.


  En sortant des caves de Brézé

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Plus loin une joyeuse et jolie tête blonde qui dépassait sur le monde nous a fait comme un phare ; on s’est laissé guider, et Fanny Sabre nous a reçu. On comprendra que je n’ai plus rien noté. Son Savigny les Beaunes, son Meursault, son Volnay (2009 pour les trois) nous ont en gros gatés de droiture, de fraîcheur et de précision.

 

Voici pour ce dont on se souvient. La Dive c’était bien.


Je crois qu’on est rentré en train.

 

 Casse-croute dans le TGV

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